La Taverne de la Brebis Galeuse

A la fois carrée et biscornue cette taverne propose le gite et le couvert à tous ceux qui en ont besoin (et qui peuvent payer). Des murs de torchis aux couleurs suaves et un toit de chaume soulignent le caractère pittoresque de cette auberge qui vous acceuilleras du lever du soleil jusque tard dans la nuit.

Au comptoir Hyadu Grohgembon, cambusier, digesteur et colporteur de rumeur en tous genres s'occupera de votre bien etre physique et moral. Lui et son équipe vous souhaite de trouver votre bonheur dans cette contrée simple et magnifique.

Dans la salle, tout ce que l'on peu compter d'aventurier de passage et de petites gens curieux vous régalerons d'histoires fabuleuses et de tournées de gueuses.
Libations et ripailles vous attendent et les informations circulent. Saurez vous seulement discerner la vérité de la légende ?

Il suffit de pousser la porte et n'ayez craintes, le gras c'est la vie !

« Aaaaah, c’est si bon » … « mon dieu, mais... Oh … Houhou… Oooui… Quoi ? …non ! … Tu arrêtes déjà ? … Bon très bien, je vais attendre que ça te tente à nouveau.»
Remis de ses émotions, Hyadu Grohgembon se releva et déclara à sa compagne : « Ah mon amour, je ne me lasse vraiment pas de tes mains, tu es une reine. Tu es, et de loin, la meilleure de tout Eicheschatten ! Cette tourte aux saucisses et pruneaux accompagné de ta purée aux oranges de de Brandenberry!! » Il se lécha les doigts un par un et fini sa phrase en regardant amoureusement sa compagne « hummm, un délice !! je n’ai pas aussi bien mangé depuis le dernier repas je pense ».

Émue par le compliment, Ella Valha rougit. « Si tu aimes tant ma cuisine, pourquoi continues-tu à passer toutes tes journées à la Brebis Galeuse ? Tu pourrais engager mon garçon pourqu’il te remplace. Tu passerais ainsi tes journées avec moi et les petits plats que je te ferai !»

Cette idée interpella Hyadu, qui du quitter la vue du poulet qui tournait sur la broche pour réfléchir correctement « Oui, j’aime beaucoup ta proposition, mais tu le sais Ella, j’aime également ma taverne, j’aime mon métier et les gens que je rencontre. J’ai toujours voulut voyager mais cette jambe de bois m’a empêcher de quitter ce quartier miteux de Eicheschatten. Ma taverne m’offre ces voyages. De nombreux voyageurs passent par chez moi pour prendre une bonne mousse ou grignoter mes fameuses griades de gosier de canard ! Et puis plus que tout j’aime les anecdotes, les rumeurs qu’ils m’amènent des quatre coins du pays. C’est quand même grâce à moi qu’on a su le mois dernier que les dorades en provenance de Pfungzig étaient avariées ! C’est le marchand lui-même qui me l’a avoué en riant après quelques pintes de rousse Reikland ! » Hyadu se frotta la panse, embrassa Ella et partit en direction de la Brebis Galeuse. Il fallait se dépêcher : la matinée était presque terminée et ses premiers clients devaient déjà être devant la porte.

Alors que la journée touchait bientôt à sa fin, les joyeux clients remplissant encore la salle, un semi-homme d’apparence âgé fit son entré dans la salle. Personne ne le remarqua vraiment jusqu’à ce que ce dernier attrape un chapelet de saucisses qui trainait sur la table du gros George pour l’agiter vigoureusement au dessus de sa tête. Hyadu coupa alors sa conversation qu’il tenait avec un maréchal-ferrant de de l’Aver March pour observer, l’air béat, cette scène incongrue. Le vieil semi-homme, qui semblait sortir droit de la vieille forêt, aux vues des quelques feuilles, branches et mousses trainant dans sa barbe, éructa soudain en sautillant sur place « J’AI VU LE FEU, J’AI VU LA MORT, LA MOOOORT DANS LE MOOTLAND, ELLE ARRIVE !!! PLACE, PLACE A VOS TOMBES MANGEURS DE SAUCISSES !!! »

Plus personne ne bougeait, subjugué par le spectacle de ce prophète apparemment fou qui agitait toujours circulairement son chapelet de saucisses au dessus de lui et annonçant la fin du monde connu de tous ici. Ce moment de confusion pris finalement fin lorsque la saucisse terminale du chapelet se décrocha de l’ensemble pour aller briser l’un des carreaux de la fenêtre ciblée. Les éclats de verres arrivèrent directement dans la croupe d'un semi-cheval qui dormait proche de la taverne pour profiter de la chaleur qui s’en dégageait. Pris de panique, le semi-cheval rua en frappant le mur de la taverne, se qui fit trembler jusqu’à même le plafond. La vibration engendrée fit céder la corde maintenant le lustre, qui alla briser la nuque du fou en s’écrasant à terre.

Sur cet évènement étrange, que se soit la prophétie ou la mort du fou, tout le monde resta figé quelques secondes, jusqu’à ce que Hyadu Grohgembon commence à dégager le corps du vieil semi-homme, et demande tout le monde d’aller se coucher. En sortant, deux compères complètement saouls se permirent d’ajouter « Pauvre petit chapelet écrabouillé » « Triste fin pour des saucisses ».

Il était déjà l’heure à laquelle les ivrognes s’effondrent dans les caniveaux. Comme à chaque matin, les flutiaux cendrés gazouillaient gaiement du haut des toits d’Eicheschatten. Les premiers rayons de soleil déchirèrent les crénaux de la muraille principale et allèrent se planter directement dans la face de Hyadu, qui se réveilla comme à chaque matin énervé. En effet, depuis trois semaines déjà, il était grognon chaque matin de beau temps. Et sans mauvaise foi, ce n’était pas de sa faute : ses volets avaient été barbarement hachés lors de la dernière fête du boudin aux pommes. En fait l’Etendart-au-Boudin des habitants de Bogglewort s’était pris dans les charnières de ses volets. Paniquant de ne pouvoir finir la parade, les imposants Robert Buté et Sanson Arke utilisèrent leur talent de lanceur de haches lourdes pour démonter à distance les volets qui maintenaient prisonnier l’Etendart-au-Boudin. Par chance pour Hyadu, le bourgmestre de Bogglewort ne porta pas plainte contre lui pour « empêchement semi-volontaire à une parade gastronomique ». Un bon ami de Hyadu, Horace Malagace, magistaire du quartier Nord d’Eicheschatten, lui conseilla de ne pas chercher à être dédommagé de la destruction de ses volets : on ne semi-empêche pas la progression d’une parade gastronomique dans le Mootland : c’est la loi (Article 45 alinéa 12 du code de progression des parades gastronomiques). Voilà donc la raison de son humeur maussade. Mais depuis hier, il avait trouvé une manière pour se remettre du bon pied : il ouvrit la fenêtre et épaula, comme à chaque matin de beau temps, son arbalète. Il cibla en à peine deux secondes et décocha un carreau qui fit exploser dans une gerbe de plumes et de sang le premier flutiau cendré qui croisa sa ligne de mire ! Hyadu reposa l’arbalète contre le mur adjacent à la fenêtre, prit une grande bouffée d’air frais matinal et sourit : la journée pouvait commencer !

Il sortit gaiement de chez lui et partit, comme à son habitude, en direction de la Brebis galeuse. Chemin faisant, il salua le gros Bill, boucher émérite de la rue des Petits pois, qui tirait au bout d’une corde un mignon petit veau et tenait dans son autre main un canard.
« Tu me mettras le gosier du canard de côté Bill ! J’enverrai le p’tit le chercher avant ce soir.
- Bien monsieur Grohgembon. Vous n’voulez pas un p’tit filet de veau avec ça ? Je vous en apporterai un morceau à ma pause ! » Bill esquissa un sourire et rajouta : « Je peux bien faire ça contre une bonne mousse fraiche ! »

Hyadu rit et continua son chemin jusqu’à la taverne. Il se rendit compte de l’heure matinale qu’il devait être lorsqu’il vit qu’il n’y avait pas de file devant sa porte d’entrée. Tout ça à cause de ces Bogglewortiens et de leur maudit étendart. Enfin bon, le souvenir de l’oiseau explosé lui fit oublier cette pensée maussade. Il ouvrit la porte de la Brebis Galeuse et entamma son ménage matinal. Le plus dur à faire disparaître fut la tache de sang causée par l’écrasement du vieux fou de la veille. Mais aux alentours de midi, la salle était à nouveau propre et prête à recevoir sa joyeuse clientèle. Il se dirigeait vers le tonneau de Rousse-du-Reik’ pour se rafraichir, quand deux puissants coups firent trembler sa porte. Une voix grasse et puissante écructa : « Grohgembon, au nom de la garde, ouvrez votre porte ! » Hyadu, d’abord surpris, se figea bêtement. Quand son regard retomba sur la couleur rouge vif du sang dilué dans l’eau de son seau, il comprit pourquoi la garde cherchait à le voir. La porte trembla deux fois et le garde rugit à nouveau : « Hyadu Grohgembon ! Au nom de la garde, ouvrez cette porte ! Nous savons que vous êtes là !
- Oui oui, je viens, n’enfoncez pas la porte. »
Hyadu ouvrit la porte. Cinq gardes de la milice d’Eicheschatten se tenaient devant lui. Un sixième semi-homme plus maigrelet que les autres se distinguait des cinq gardes. Il était vêtu de soie bleu et blanche de la tête au pied. Il portait également une écharpe brodée de fils d’or, agrafée sur son épaule qui finissait à sa taille, et à laquelle était fixée une fine rapière. Ce ne pouvait être qu’un enquêteur de la Royal Pudding Agency. Cette unité, dont le siège principal se trouvait à Eicheschatten même, avait la réputation d’y former les meilleurs. L’enquêteur sortit du rang et, sur un ton un peu hautain, demanda à Hyadu : « Monsieur Grohgembon ? Je suis Gustave Flinch, de la Royal Puding Agency. Je dois vous parler des évenements qui se sont déroulés chez vous hier soir. Et s’il vous plait je vous demanderais deux choses : ne niez pas, puis servez moi à boire et un gosier de canard bien cuit ! »

Hyadu se tassa sur le côté pour laisser passer Flinch et sa clique. A peine entré, Flinch remarqua le seau d’eau sanglante d’un doigt pointé vers ce dernier :
« Au moins vous ne pourrez pas nier !
- Je vais vous chercher la bière et le gosier de canard et nous serons quittes dans ce cas ! »

Flinch se fit plus conciliant et rajouta : « S’il vous plait monsieur Grohgembon, ne le prenez pas comme ça. Je ne vous accuse de rien. Je veux juste connaître les évenements qui se sont déroulés ici hier soir. »

Flinch et Hyadu s’asseyèrent à une table et l’enquêteur commença son interrogatoire par les questions pertinentes telles que « où, qui, pourquoi, et comment ce fait-ce ? (la base des interrogatoires selon le manuel de la RPA) » mais comme à chaque fois, il dériva rapidement sur sa carrière professionnelle, les raisons pour lesquelles il était sans aucun doute le plus performant des enquêteurs de la RPA et il raconta bien sûr la fameuse enquête du « Voleur aux tripes de cochons » qui lui valut une première page dans la Gazette du Moot. Alors que Hyadu n’en avait strictement rien à faire, il profita de cette perte de temps pour regarder aux alentours.

Deux des gardes avaient déjà commencé une partie de cartes dont l’enjeu était un chapon qui traînait sur la table depuis la veille. Hyadu l’avait à l’origine offert à un ivrogne de la rue des Aubergines, un pêcheur, contre une rumeur croustillante. Selon lui, un navire de pirates elfes noirs qui venaient de piller une caravelle marchande impériale se serait échoué sur l’Aver Reach au niveau de la forêt Dormante. « Encore une histoire à dormir debout », lui avait répondu Hyadu, mais un marché étant un marché, il avait gagné son chapon. Il devait être trop saoul pour le manger, l’ivrogne n’ayant arraché avec ses dents qu’un bout de blanc dont la viande était encore empreinte de ses dents. Apparement, ce détail ne repoussa pas les gardes qui l’envisageaient quand même comme gain. Le troisième soldat, plus jeune que ses collègues, les observait sans participer. C’était le seul à porter une tenue impeccable : son casque à mailles brillait et son plastron de cuir ne portait aucun accro. Son engagement dans la garde devait remonter à peu de temps. Le quatrième était en faction devant la taverne. Placé en travers de la porte, il empêchait deux assoiffés d’entrer avec sa lance, alors qu’une « enquête officielle de la RPA avait lieu ». Quant au cinquième et dernier laron, il s’était assis à une table et regardait attentivement la nature morte du peintre Van Borsch « Platrée de noix de cajoux sur son lit de cresson » tout en fumant la pipe. Flinch rappella Hyadu brutalement : « Monsieur Grohgembon ! Vous m’écoutez ? »

Revenant à lui, Hyadu lui répéta comme au début : « Ce vieil homme est rentré aux alentours de 11 heures du soir, il a parlé de feu, de mort et de fin du Mootland en brandissant un chapelet de saucisses, puis il s’est fait écraser par le lustre qui se trouve maintenant dans la pièce à côté.
- L’aviez vous déjà vu avant-hier soir ?
- Le lustre ?
- Mais non, bougre de porc ! Le vieil homme qui s’est fait écraser !
- Non, jamais, et je suis catégorique. Il ne devait pas venir souvent en ville à la vue de sa barbe pleine de feuilles, de mousses. Le p’tit Sam y a même trouvé des branches lorsqu’on le transportait à l’extérieur. Et non, je ne sais pas pourquoi il est venu chez moi pour annoncer ses calamités. Il avait tout l’air d’un fou si vous voulez mon avis! »

Flinch avala une bouchée de canard, bu une gorgée d’un petit vin de Lyonnesse. Il s’essuya la bouche d’un revers de manche et regarda fixement Hyadu, comme s’il essayait de percer ses pensées. Il reprit finalement la parole pour dire : « Cet homme était Richard le Court, troisième fils du duc d’Aquitaine, du royaume de Bretonnie. Ce "fou" comme vous dites, est né avec une malformation : il était nain. A cause de cette disgrâce, les nobles d’Aquitaine ont, et à tout prix, voulut se débarrasser de lui. Il a finalement été acheté par un enchanteur itinérant, Rodolph Haujardin, qui cherchait un apprenti. Richard est devenu très bon et s’est même spécialisé dans l’art de la divination à l’école d’Altdorf. Avec Haujardin, ils se faisaient de l’argent dans les châteaux en prédisant l’avenir aux seigneurs du Bretonnie et de l’Empire. Avenir prédit qui se vérifiait presque à chaque fois ! Alors même qu’ils devaient se rendre ici, à Eicheschatten, ils se sont fait attaquer par un groupe de pillards avec la frontière pour le Mootland. Nos éclaireurs, partis à leur recherche vue le nombre de jours de retard qu’ils avaient, n’ont retrouvé que le corps sans vie de Rodolph Haujardin sur le bord de la route. Richard n’a … enfin, n’avait jusque là jamais été retrouvé. »

Hyadu restait sans voix. Cet homme était vraiment un devin, et un bon apparement. Le feu, la mort, la fin du Mootland arrivaient. Flinch croqua dans un pomme, bu une gorgée de cidre de Zell puis se leva. Il cria « Filibert, Bob ! Lâchez ces cartes et retournez à votre poste ! Et toi l’jeunot, emporte le lustre, je dois vérifier s’il s’agit bien d’un accident. » Il reprit son calme pour s’adresser à Hyadu : « les statistiques le montrent monsieur Grohgembon, près d’un marchand ou étranger sur cinq vient à Eicheschatten pour s’abreuver chez vous. Vous pouvez nous être utiles par les informations que vous récoltez. Vous avez un devoir envers le Mootland. Et je vous interdis de colporter ce que je viens de vous apprendre, de toute manière, rien n’est encore sûr. On ne peut pas savoir si sa prédiction avait ou non un rapport avec l’état de choc dans lequel il pouvait être suite à son attaque puis à sa vie dans les bois.
- Qu’est ce que je peux faire ? répondit Hyadu fébrilement.
- Toute information concernant des villages brûlés, des caravanes pillées ou encore des meurtres, tout ça je veux le savoir : où, quand, et surtout par qui ! est-ce clair ?
- Oui. »

Flinch et sa clique sortirent de la Brebis Galeuse. Hyadu abattu par la nouvelle, ne bougea pas alors que le jeunot peinait à porter le lustre que Flinch lui avait demandé de ramener à la garnison. Sam rentra dans la taverne quelques secondes plus tard. Hyadu l’interpella tout de suite : « Vas me chercher les gosiers de canard chez Bill, et traîne pas en chemin ! » Hyadu aurait eu besoin de son arbalète et d’un flutiau cendré devant lui pour aller mieux. Heureusement pour lui, Horace Malagace, son vieil ami, entra dans la taverne. De par sa fonction, il savait ce que Flinch était venu lui apprendre. Il se rendit donc chez Hyadu afin de l’aider à tenir la Brebis galeuse pour la soirée. Et puis finalement, ils se dirent qu’avec toute cette Rousse-du-Reik’ et le fût de vin de Lyonesse, la soirée allait être très bonne pour eux !

Barbhu poussa la porte de la taverne pour se retrouver plongé dans une cacophonie indescriptible. Au comptoir un groupe de gnomes totalement avinés aboyaient une chanson impudique où il était question de la fille d’un caravanier et d’un troll lubrique. Dans la salle un halfling de forte carrure tournoyait avec une hache dans une main et un casque sanguinolent dans l’autre tandis que celui qui semblait être le patron tentait vainement de se faire entendre au dessus du fracas ambiant.

-« Et un demi-cochon pour la trois »

Il s’installa timidement à une table isolée encore jonchée des reliefs d’un repas et attendit que la curiosité naturelle des petits-gens fasse le reste. Pendant plusieurs minutes personne ne le remarqua puis le halfling tourneur arrêta sa course en butant contre sa table.

-« hé pousse toi de devant gringalet, mais tu ne bois rien, sacrilège, MIMINE, un tonnelet de rousse par ici ma belle et des amuses gueules aussi »

L’accorte serveuse réagit immédiatement, ce qui était curieux puisque lui-même se démenait depuis de longues minutes pour attirer son attention. Il suffisait donc de gueuler un bon coup. Elle amena deux chopes et un quartaut de bière accompagné d’une dizaine de cailles farcies, pour certaines avec des oignons, d’autres des olives et d’autres encore avec des anchois. Le halfling servit les verres et tourna vers lui un regard brumeux en bourrant son kiseru.

-« J’espère que tu as de quoi payer l’humain, et que fais-tu ici, raconte moi »

Un contact, Barbhu rassembla son courage et dit.

-« Je m’appel Barbhu et je viens d’Altdorf, j’ai longtemps étudié à l’Université Impériale jusqu’au jour où je découvris les écrits de Philéas Palimpseste. Sa description fantastique du Mootland m’a émerveillé au point que je décidai de découvrir cette province de mes propres yeux. »

Le halfling sembla distant quelques instant, il recracha la fumée de sa pipe en de concentriques cercles bleus puis articula.

-« Ah Philéas… Je l’ai très bien connu…. On ne s’ennuyait jamais avec ce saligaud, dommage qu’il ait si mal finit. »

Il tira encore quelques bouffées et repris son air rêveur. Il semblait être un soldat alors Barbhu décida de le flatter un peu et lui demanda d’un ton flagorneur.

-« A votre carrure je devine que vous êtes un grand guerrier mais je croyais que la province du Mootland n’avait pas d’armée. »

Le halfling se leva et bomba le torse.

-« Comment !! Je suis Fat Fouch membre du Mootland Clan, l’élite des guerriers du Moot. Comment croyez vous que j’ai attrapé cette tête d’ork, au dernières nouvelles cela ne pousse pas sur les arbres. »

Il brandit son trophée et continua avec une emphase toute théâtrale.

-« Avec des gars du Clan on allait faire des grillades quand on est tombé sur une troupe de peaux-vertes qui trimbalait des sacs pleins d’or et d’argent. On a massacré les plus gros mais les petits se sont enfuient sur des loups en emportant leur butin. Ils doivent être dans les forets du nord maintenant. »

Enfin quelque chose. Voila qui intéresserait surement Ulak. Il lui fallait maintenant prendre congé sans vexer Fat Fouch qui avait la réputation de facilement céder à la colère. De plus sa bourse était déjà à moitié vide et le chef homme-bête lui avait strictement signifié de ne pas dilapider son or et Barbhu n’avait aucune intention de le décevoir. Les ungors seraient trop heureux d’avoir un être plus chétif qu’eux sous leurs sabots crottés. Il ajouta donc timidement.

-« Je suis désolé noble guerrier mais je dois vous abandonner. Etes-vous sur de pouvoir vider ce tonnelet tout seul ? »

Cela amusa le halfling qui partit d’un rire gras.

-« T’inquiète pas gringalet tu peux partir l’esprit tranquille je vais m’occuper de son cas. »

-« Hé bien. A notre prochaine rencontre je repasserais surement par cette taverne ».

Il sortit, les oreilles bourdonnantes d’être resté si longtemps dans cette ambiance de champ de foire. Il ne lui restait plus qu’à faire son rapport au lunatique chef de la harde Dagar.

Lorsque vous entrez dans la taverne il règne un brouhaha indescriptible et à vos oreilles ne parviennent que des bribes de conversation.


Juché sur une table au milieu de la salle un hobbit sans age tente de se faire entendre :
-"Ecoutez moi, je suis l'ancien du village, et je connais des secrets que personne d'autre n'a entendu parler!Ecoutez, récement j'ai eu vent d'une information extraordinaire: Loin dans l'est, se trouverait une grotte, et dans cette grotte, un artefact tres tres puissant y est entreposé, on dit que toute personne controlant celui ci, pourrait invoquer de vieilles puissances tres forte qui vous aiderait dans la bataille"


Au comptoir un gnome corpulent vocifère :
-"Qui je suis moi? Mais je suis Fat Fouch garçon, et je te défie à n'importe quel alcool de ton choix!Quoi?Au Whiskey?????Ah ah ah ah ah...pauvre fou tu va te prendre une branlée,qui que tu sois!"Apres la branlée(eh oui c'est Fat Fouch...):
"Bon, petit joueur comme tu es je vais te dire un truc, dirige toi à cet endroit la(il vous tend une carte)on dit que les gens de la bas accueillent tout le monde à bras ouvert, et pour un charlot comme toi tu ferais mieux d'y aller ou d'oublier tres vite tes reves de conquetes!ah ah ah..."


Tandis que prés de l'entrée, vous surprener une conversation animée entre 2 halflings passablement éméchés!
-"Et moi jte di' qu'le vieux Ecurb Eel qu'il s'appel c'est l'meilleur maitre du monde,meme que moi j'lai vu, que j'lui est parlé,qu'il m'a appris plein d'tucs!tu veux voir?
-Vas-y rigolo montre moi!"
Le halfling,visiblement couroucé, se levé et executa quelques mouvements d'arts martiaux assez...déroutant, qui impressionèrent vivement son collègue,qui en voulant reculer, en tomba de sa chaise!


Et cela sous les yeux d'un fier cochonier qui apres avoir trébuché à l'entrée de la taverne, s'approche en se moquant:
-Z'etes pas des catalanes vous,hein? un vrai catalane il trébuche jamais!Pt'etre ben qu"vous zetes avec eux?Hein?Qui ça eux? Pf, meme pas foutu de se tenir au courant, un Catalane sait toujours tout! Zavez pas entendu hein? Ya des gars qui sont arrivés ya pas longtemps, paraitrait qu'ils savent tout faire,tout reproduire, des gars qui viendrait de plus loin que Cathay, de...eh Pierrot d'ou qui viennent déja les faces citronnées?
-De Taivann!
-Ah ouais de Tavann, paraitrait qu'ils copient tout,mem des objets magiques...m'enfin, c'est pas aussi bien que des objets Catalannes...
Et sur ces paroles, il sortit de la taverne, sauta sur un énorme cochon et partit la tete haute

De bon matin ce jour-là Hyadu Grohgembon prit ses fonctions derrière le comptoir de sa célèbre taverne, il avait ouvert les volets depuis dix minutes et déjà les affamés de la régions affluaient au travers de la grande porte d’entrée qui était surmontée par la brebis en fer forgé qui était l’emblème de l’établissement. Elle symbolisait la famine et rappelait à chaque visiteur ce qui était le pire cauchemar des habitants du Mootland. Elle les enjoignait ainsi (avec succès) à faire honneur aux divers plats proposés par le patron.

Les halflings et gnomes matinaux qui se pressaient devant l’épais comptoir de bois brut arrivaient avec le ventre vide et la ferme attention de remédier à cela. Tandis que Hyadu prenait les commandes et encaissaient les règlements son bataillon d’enfant faisaient griller le lard, pochaient les œufs, piquaient les saucisses, préparaient les infusions et beurraient le pain. Sa femme, Ella, présentait les paniers de fruits et préparait les jus. Pendant une demi-heure le vacarme fut pénible et la confusion complète puis tout le monde fut servit et le calme revint peu à peu.

Les clients discutaient s’essuyant les lèvres d’un revers de main et la même histoire était dans toutes les bouches. Les rumeurs allaient bon train depuis que Richard le Court était venu prédire la fin du Mootland dans cette taverne et que la Royal Puding Agency avait prise l’affaire en main. Il se murmurait un peu partout que Gustave Flynch l’enquêteur de la RPA avait mis la main sur un journal dans les affaires du fou. Journal qui avait été tenu par Rodolphe Haujardin l’enchanteur qui était le maître divinateur de Richard le Court.

Achille Grassecote, éleveur de son état demanda le silence et qu’un tonneau fut mis en perce car il avait justement entendu une histoire à ce sujet là. La veille à la foire aux bœufs d’Andéolblatt il avait rencontré un homme qui disait avoir passé deux heures de libation autour d’un fut de vin avec un adjoint de la FDA qui enquêtait sur cette affaire. Et il avait apprit quelque chose de reversant : à leur entrée dans le Mootland, ce n’était pas une personne qui accompagnait le mage Haujardin, mais deux ! Cette inconnue à l’équation est une jeune elfe dont l’histoire est peu connue : il est mention de pillage par des elfes noirs, de rapt, d’évasion par une nuit sombre, ces évènements serait antérieur à la vie de Haujardin car il en parle au passé dans son journal. Cette « jeune elfe » comme Richard en parle ne doit pas l’être tant que ça.

Quoi qu’il en soit, c’est bien elle qui guidait le groupe et non Haujardin comme on aurait pu le croire. Apparemment, en public elle ne se montrait jamais et le mage passait pour le maître de Richard. Mais elle a eu le rôle principal dans la vie de cette petite compagnie ! De plus ses pouvoir semblent supérieurs à ceux de Haujardin car il en parle comme d’une maîtresse en divination, par certains de ses écrits, il la vénère presque. L’adjoint de la RPA à affirmé que l’elfe n’a pas pu quitter le Mootland car actuellement les frontières sont assaillies par des hordes de sauvages. Selon lui la RPA veut absolument la retrouver afin d’avoir une chance de sauver Mootland car il semble bien qu’elle soit la clé des événement qui vont déterminer le futur de la plus belle province de l’Empire.

Le shirif d’un groupe de milicien qui se trouvait au coin du bar confirme que ses gars on été réquisitionnés pour battre le pays à la recherche d’un important personnage à ce qu’on leur à dit et que dans tous les villages alentour il en est de même.

Un gnome à l’allure abattu déplore que sa famille songe à quitter le Moot, les promesses funestes de Richard le Court on effrayées la population est dors est déjà des convoies de halflings se dirigent vers les frontières de l’empire. Une colonne à quitté la ville hier en direction de l’Averland et il se dit qu’une deuxième pourrait partir vers le Reikland aujourd’hui même.

L’ambiance est rompu et chacun commence à rejoindre ses champs ou son atelier, la mine sombre ressassant les prédictions de malheur d’un fou que la RPA prend au sérieux.

Au fond de la salle un Halfling parait n’avoir rien suivit des débats du comptoir, il porte de petites lunettes rondes et dessine sur un cahier depuis l’ouverture de la taverne. Apparemment satisfait du résultat il se lève enfin et dit aux rares clients encore présent :

- vous savez quoi, j’ai trouvé la tanière d’une énorme bête mais je ne sais pas quelle genre de dégénéré cela est-il. Regardez, quelqu’un à une idée ?



Hyadu Grohgembon regarda l'esquisse puis sourit.

-"un troll, il doit garder un trésor c'tanimal là !!"

La matinée avançait. Tout doucement. Fouch puisque c’était lui, était toujours penché sur son carnet à dessin, une part de flan au pâté posée devant lui. La porte s’ouvrit et ses deux frères Pti Fouch et Fat Fouch franchirent le seuil. ils s’assirent avec lui à la table et le plus jeune s’écria :

-« Du flan au paté, ça me rappelle grand mère. Hyadhu ! Triple dose ! »

L’aubergiste amena la collation et chacun se mit à manger avidement. Entre deux cuillères Fouch demanda :

-« Alors quelles sont les nouvelles du Clan. »

Pti Fouch se lançait dans des explications à vitesse rapide quand Fat Fouch l’interrompit :

-« Ferme la gamin ou tu vas moucher rouge. Les nouvelles…. Hé bé ça bouge.

Pour commencer les anciens ont demandé au Clan de mettre la main sur une magicienne elfe
en maraude. Notre allié Thanan à prit les choses en main et patrouille les Sud Ouest de la province seulement on signale une bande de maraudeurs du chaos dans les environs. Toujours à ce sujet les renforts que nous a envoyé l’Empire s’occupent du Sud Est mais par là ce sont des morts-vivants qui ont été aperçu récemment. »

-« Autre point à l’ordre du jour, les bandes de poltrons qui fuient vers l’Empire. Un convoie à prit la direction du Nord Est escorté par les paladins de Bretonie qui sont venu nous prêter main forte. Mais il y fort à parier qu’ils tombent sur une embuscade, des hommes-betes rodent dans les forets. L’autre colonne à pris la direction de l’Ouest sous la protection du contingent nain de Thanus Coursurpattes. Et là ce sont hommes-lézards qui risquent de poser problème ; oui des hommes-lézards ne me demandez pas ce qu’ils font là ! »

-« C’est pas tout les Chasseurs signalent une escarmouche entre des gobelins et des elfes noirs prés de la frontière avec le pays des trolls. Sûrement une histoire de trésor. »

Fouch bailla et s’étira

-« Ben alors, ça en fait des nouvelles, le conseil à pris une décision ? »

Pti Fouch s’emballa de nouveau

-« Moi c’que j’en pense… »

Fat Fouch explosa

-« Putain ! Qu’est-ce que je t’ai déjà dit à propos de penser hein ? Tu vas la prendre ta mandale ! Not’chef Grosacquet à décidé de laisser s’entretuer tout ce p’ti monde. Sage décision. Les gars du Mootland Clan ne vont pas tarder à arriver d’ailleurs. Je suis venu pour dire à Hyadhu de mettrepreparer quelques tonneaux de roussette, Mel apporte des saucisses… »

ZZZZZHHHHHZZHZZHZZZZZZZZZZZZ….POC !!!!...
« - Mais qu’est ce que c’est que…KASSBOMBON !!!!! Qu’est ce qu’y t’prend de voler comme ça dans la taverne !!!! T’as vu le cul de chef Grosacquet ???? AAAHHHAAHAAHHA !!!!
- Bah, vous pouvez rire mais Chef Grosacquet trouverait ça moins drôle, il est dans une colère des grands jours.
- Bein, dis lui de venir en siffler une, ça lui fera du bien.
- AAAH, vous ne comprenez rien !!! Les visiteurs commencent à mettre leurs sales pattes de partout et commencent à agacer les habitants de notre contrée. C’était bien marrant au début de les voir se mettre sur la figure mais là, ça devient dangereux !!!!
- Où veux-tu en v’nir ?????? T’es claire comme une fée sous ambroisie concentrée !!!! »
ZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZ….ZZZ…..Zhhh….POC !!!!
« - VOUS ALLEZ M’ECOUTER A LA FIN !!! Le vieux sorcier de la tour interdite s’est apparemment agacer suite à l’intrusion de gobelins de d'hommes lézards dans son champ de force. Il a déclenché une vague de magie qui a engendrée quelques modifications aux 4 coins de la contrée !!!! Une zone est soumise à une forte tempête, ce qui n’est pas pour arranger les affaires des pauvres hommes bêtes et hauts Elfes qui traînaient dans les parages. Vous les verriez, cheveux aux vents….
- Ouais bon, la suite…
- Que vous êtes rabat joies !!! Bon, en tout cas, quand ce n’est pas le vent, c’est un gigantesque géant (superlatif!!) de l’autre côté de la région qui sévit et qui souhaite piétiner la bande à Thanus et nos chers collègues impériaux!!!!
- Et qu’est ce qui le dérange, le chef ??? C’est ces branquignolles d’intrus qui s’en prennent plein la figure…on va pas les plaindre tout de même !!!!
- Mais, je ne vous ai pas dit qu’il était énervé pour ça…
- Dis donc, Kassbombon… Faudrait p’tet que t’abrège un peu !! J’ai un cochon sur le feu et il va pas s’arroser tout seul…
- Ok, ok, j’arrive aux faits les plus graves…ceux qui agacent le chef. Tout d’abord, les mines de métaux précieux ont subi une intrusion !! Le chef a envoyé une troupe en protection mais il a peur que les brigands ne disparaissent avec une partie de l’extraction avant leur arrivée.
- Alors là…
- Et ce n’est pas fini !! Des conserves ambulantes et la redoutable troupe menée par Edenith, prince de la dynastie Bonanond, sont entrées dans le premier périmètre de protection de nos villages…le danger approche et c’est ce qui tape le plus sur le crâne du patron !!! Il en a avalé de travers sa 3ème chopine de la matinée.
- …ouaip, heureusement qu’ils n’ont pas encore vu ce qui les attendait…

Hyadu Grohgembon comme à son habitude se tenait derrière son bar il s’occupait à distraire ses clients réguliers avec des histoires un peu osées qui traitaient d’une certaine Margaux, d’un chaton et de décolleté…
Mais toutes les années passées dans les tavernes, aussi bien en tant que client que patron avait doté Hyadu d’une ouïe particulière, une ouie dite « selective ». Il était en effet capable de repérer n’importe quel client mécontent dans la taverne. Il se plaisait à croire que c’était un don, du genre extraordinaire comme disait sa femme non sans ironie…
Quoi qu’il en soit il interrompit son histoire lorsqu’il vit que le chef du Mootland Clan, le vénéré El Duce était sur le points d’exploser.
Il fallait intervenir, perdre un client comme celui ci signifiait la ruine ou pire encore. El Duce en colère signifiait… mieux valait intervenir !

« ‘tain Kassbombon t’en a pas marre de venir ici tout les jours depuis une semaine !!! J’aurais mieux fait de me casser une jambe le jour ou je t’ai ouvert ma fenêtre. En plus je t’avais pris pour un flutiau cendré t’a failli t’prendre un trait d’arbalète… Une chance pour toi que j’ai retenu mon geste, une malédiction pour moi ! »

La petite fée interrompis son vol, se plaça devant Hyadu, le toisa et tira la langue.
Dans un petit rire elle évita la main de Hyadu qui tenta de l’écraser comme il aurait fait avec un mouche ou un orque.

« KASSBOMBON !!!! Si je t’attrape ça va mal finir ! J’ai jamais distillé d’absinthe mais tu me donne envie de m’y mettre!! »

Kassbombon se posa hors de portée du tavernier.

« ‘tain de fées elles se croient tout permis ! »

Kassbombon sentait le feu lui monter aux joues. Elle allait lui rabaisser son caquet à ce hobbit mal luné !

« Hyadu tu ferais mieux de faire attention à ce que tu dis, tu ferais moins le malin si les fées quittaient le Mootland. Ta petite vie tranquille de tavernier en serait vraiment bouleversée… »

Hyadu Grohgembon, tourna le dos, rempli une choppe de Rousse du Reik et retourna à son histoire, il ne semblait déjà plus s’intéresser à la petite fée.

« C’est ça ignore moi, fais comme les autres imbéciles mangez, buvez, vous n’êtes bon qu’à ca !! »
« Le vieux Richard le Court et ses amis eux au moins ils avaient compris ! »

En entendent le nom de Richard le Court toute la salle se tourna vers Kassbombon.
Le visage de celle-ci passa du rouge vif à la pâleur extrême.

« Euh, je… comment dire… il faut que j’y aille… on m’attend… contente d’avoir…euh…discutée ».

Elle parti si rapidement que personne n’eu le temps de la retenir.
Elle entendis juste un « poc » derrière elle, un soûlard avait du lui jeter son verre…
Raté ! pensa elle.

Le gnome (Hyacinthe Boisansoiff) :

La porte s’ouvrit sur un personnage à la mine renfrognée, son long manteau de voyage claquait dans le vent, il portait sur son dos un étrange attirail fait de tiges, de cordes et de ressorts. Ses yeux enfoncés dans leurs orbites firent le tour de la pièce, cherchant ce qui accaparait l’attention des clients (ils regardaient en effet tous dans la même direction) et il vit à son tour la fée.
« Chiure de corbac, une fée !! »
En un instant son étrange outils fût dans sa main et il décrochait un projectile.
Mais il ne toucha que le volet de la fenêtre, la fée était déjà loin.
Frustré il rangea son arbalète mécanique et s’assit à une table.
Immédiatement une serveuse vint à lui avec une choppe de bière. Le sourire de la hobbite, ses charmes et l’odeur de bière eurent tôt fait de lui faire oublier le tir raté.

« B’jour, M’dame, j’me présente, Hyacinthe Boissansoiff, aventurier, chasseur de fée et producteur de la meilleure absinthe du Moot… Gnome de mon état. »

La serveuse rougie.

« Zavé vue la fée à l’instant ? Ba moi j’les chasse, j’en tire le plus bel alcool du monde, l’absinthe, la recette est secrète mais le principal ingrédient c’est du jus de fée ! Ouais m’dame comme j’vous l’dis ! De l’absinthe à 1200 couronnes la fiole je suis le meilleur producteur ! »
« Du coup moi j’parcoure le Moot pour trouver ces p’tites emmerdeuses ailées, pas facile à attraper, sont rapides les garces… euh pardon pour les grossièretés. »

La jeune hobbite semblait intéressée donc Hyacinthe poursuivi :

« Mais j’vais bientôt m’ranger, j’ai trouvé ou elles vivent, dans la Forêt Blanche, dans un arbre magique. J’vais y aller et j’aurais juste à les cueillir, j’ferai le stock pour 100 ans et j’serais riche, très riche ! »
Comme le patron l’appelait, la jeunette retourna au bar laissant le gnome seul avec sa bière…

Hyadu Grojambon était plus grognon que jamais, il avait du fermer la taverne pendant plusieurs jour et s'assoir un bon paquet d'argent.

Obligé de partir aider son cousin qui déménageait dans le sud du Mootland, Hyadu n'avait pu refuser de l'aider. Sa tante étant un tyran sanguinaire il ne pouvais rien lui refuser... N'empêche cet imbécile de cousin le mettait dedans pour au moins un mois.

Enfin bon, il était revenu à temps pour rouvrir la taverne à la St Gerald, la fête du blé et naturellement du malt. C'était le principal. Et puis un flutiau empalé plus tôt avait chassé sa mauvaise humeur des derniers jours.

Arrivé à quelques pas de la taverne il fut étonné et impressionné de trouver Ti'Fouch le benjamin du Mootland Clan adossé au chambranle, il caressait nonchalamment Rocky son chien de guerre.

Hyadu marqua un temps d'arret, Rocky s'était levé à son approche...

"Du calme mon chien, j'ai à lui parler".

La voix du plus jeune fils de la famille Fouch n'était pas encore stable et oscillait du grave à l'aiguë puis de l'aiguë au grave.
Déconcertant...

"Monsieur Grojambon, le Mootland Clan m'envoie vous portez un message."
Voix de crécelle.

"En effet plusieurs chefs de guerres sont venus nous trouver, demandant notre aide, il semblerait qu'un conflit à grande échelle soit en marche dans le Mootland."
Voix de baryton.

Hyadu était perplexe, en quoi cela le concernait-il.

"Monsieur Grojambon, le Mootland clan compte sur vous, nous ne voulons plus voir ces personnes errer sur les Saintes Terres d'Angnymont, vous serez notre intermédiaire"

Ti'Fouch fit une pause le temps de donner une friandise à Rocky, de la viande hachée dans un rouleau de pâte, un peu comme les cannellonis que faisais sa tante après son voyage en Estalie, ils étaient dégoutant mais pas moyen de faire un repas sans eux... C'était peut être pour cela que le cousin avait fuit vers le sud...

"Monsieur Grojambon concentrez vous, ce n'est pas une plaisanterie les temps sont graves. Nous vous avons choisi comme interlocuteur car vous avez tout vu depuis le début. Votre taverne est étrangement le centre des évènements qui poussent le Mootland Clan à agir."

Ti'Fouch fi une pause, sans doute pour ajouter une dimension dramatique à ses propos... Ça ne marchait évidement pas, comment être dramatique avec cette voix...

"Car oui nous agirons..."




"Mais après la fête de la Saint Gérald, El duce a été clair".

Une fois n'est pas coutume, Hyadu était de mauvaise humeur.
Le Mootland Clan avait beau être la corporation la plus influente du Moot, il n'en était pas moins mal à l'aise avec son nouveau rôle.

Mais puisqu'il fallait qu'il fasse la concierge il allait le faire....





Voici donc les différentes batailles qui doivent avoir lieu:

L'empire de Bruno combattra contre les Hommes Bêtes de Matthieu.
Bruno est aidé par Kassbombon qui le guide à travers la forêt, il peut choisir de commencer ou non et de se déployer en premier ou non.


Les hommes lézards de Reese combattront les morts vivant de Rudy.
Reese peut choisir une unité de base qu'il placera en réserve, celle ci peut rentrer par n'importe quel bord de table hormis celui de l'adversaire.

Les nains de Varnine alliés aux Hauts elfes de Thibault combattront les elfes noirs de David alliés aux Gobelins de Narno.
Varnine et Thib sont aidés par les Fées, au tour de leur choix ils peuvent faire intervenir les fées (une fois dans la partie). Les fées harcèlent alors l'ennemis. Celui ci doit faire un test d'animosité pour chacune de ses unités (deux tests le cas échéant pour les gobs).


Pham quand à lui choisi 300pts d'armée dans son armée de campagne. Il intervient dans la bataille de son choix pour le camps de son choix.
Si l'adverse ne subit pas de massacre face aux armées de Pham et de son/ses alliés il gagne alors un point supplémentaire.
Pham quand à lui gère la fin de partie normalement (pts d'empire, pts d'expérience etc...)

Bon jeu.
Mettez vous bien à jour et n'hésitez pas à envoyer des mp à fouch si des clarifications son nécessaires.

BRAVES PALADINS!!! ECOUTEZ MOI!!!!

Je sais vous avez l'air de gueux dans un champs sans patates mais ne vous en faites pas, je vais rattraper cette saletée de fée et elle va nous expliquer exactement ce que nous devons faire!! Ces énigmes de magiciennes sont incompréhensibles certes, mais...

mais elle va nous l'expliquer heing?!!

*Part chercher la fée*

L’espion à la solde des hommes-bêtes ne soulevait plus le nez de sa chope, plus par obligation que par gout. Les chevaliers en armure lourde lui filait la frousse, cela avait toujours été et ne changerait probablement pas. On peut même affirmer que c’était pire depuis que ces mêmes cavaliers avaient mis la harde en déroute quelques semaines plus tôt. A leur vu Brabhu était comme submergé à nouveau par le bruit assourdissant des lourds sabots ferrés martelant le sol, passant sur lui et manquant de justesse lui briser l’échine. Confus il transpirait à grosses gouttes.

Leur chef ou duc ou autre bâtard consanguin venait haranguer ses troupes jusque dans ce bouge ingrat où Barbhu pensait être tranquille un moment. Il tremblait maintenant sous les paroles vindicatives du chevalier quand un mot par-dessus les autres retint son intention, la fée. Les bretonniens partaient chercher la fée voila qui pourrait être intéressant. En effet depuis l’arrivé de cette canaille de gnome (Hyacinthe Boissansoif) au sein de la harde la situation de l’homme devenait précaire. Le gnome ayant la main sur le chef homme-bête à grand coup de liqueur de fée et d’herbe à pipe, il avait convaincu le chef, encore plus abruti que d’habitude, de mener une expédition au plus profond de la foret pour trouver un hypothétique arbre légendaire. Et tout cela déplaisait vraiment à Brabhu, si les gors étaient assez stupides pour suivre les divagations éthyliques d’un gnome pourrissant, l’homme n’y tenait pas tellement.

Les chevaliers quittaient l’endroit. Alors bravant toutes ses craintes l’espion se résolu à les suivre un peu, histoire de deviner quelle direction ils prenaient. Il commanda un triple pwarino qu’il s’enfila cul-sec pour se donner du courage, puis il enfourcha la vieille mule biscornue et borgne qu’il avait trouvé dans un fossé à moitié dévorée par la vermine, il était résolu à suivre les bretoniens à distance. Battant des talons et la chatouillant derrière les oreilles il murmura : -« allez, Hue, Kanabiss. »

*vient d'avoir une petite discussion avec la fée...*

Mes amis, une mission sacrée vient de nous être confiée. Beaucoup d'entre vous l'avez déjà compris mais c'est moi le chef et j'avais besoin que cette gentille petite fée (connasse!) me parle un peut plus des attentes de la Dame (soit plus claire dans son charabia de merde!).

Nous devons protéger l'Arbre Sacré. Il semble que de grandes forces soient en action en ce moment et que nous ne soyons pas les seuls à tenter de protéger ce berceau de protection contre le mal. Mais sachez que nous fiers Bretonniens sommes le dernier rempart.

La Dame (la fée) m'a confiée que d'autres serviteurs du bien sont actuellement en mouvement pour contrer les serviteurs du mal. Nous devons les aider. Une petite troupe de chevaliers partira avec moi à la rencontre de certains de ces braves qui tentent de défendre l'Arbre. Le reste de l'armée protègera l'arbre.

Soyez braves mes amis et que la dame soit avec vous!

nous autre loyal sujets de l'empire tenterons d'arrêter la progression des bêtes a cornes mais loin de là les "sacs a main", heu homme lézard aurais bien besoin de renfort face a des cadavres ambulant qui ne font que progresser. Peut être pourriez vous leur prêter main forte, sir bretonnien

heum ....

(Quelque minute plus tard)

Oui il est vrai ....

(Une heure plus tard)

Nous accepterons volontiers l’aide de ces humaines qui chevauchent de drôle d’animaux qui n’ont ni cornes ni griffes …..

(Une heure plus tard)

Les astres on parlés qu’il en soit ainsi…

Là le chef saurus retombe dans un profond sommeil léthargique que seul les bruits d’une terrible bataille contre des choses dénués de vie ne pourront l’extirpé…

Moi Lestat, vampire de ma condition, trouve honteux et outrageant qu'un petit nobliaux de pacotille de l'empire ose donner des ordres à un fier et noble chevalier bretonnien!
J'ai dit.